Photo après l’avalanche : Dawa Sherpa facebook
Après une inspiration, Mûri reprend : «Après l’avalanche, nous nous sommes évidemment interro-gés sur son origine et son ampleur. Mais elle était passée au loin et n’était déjà plus qu’une péripétie. De celles que tous les grimpeurs vivent de temps à autre dans de telles ascensions. L’équipe de sherpas qui nous précédait au camp 2 s’est mise en route vers le camp 3 (7300 m) pour évaluer les conditions de neige sur l’Épaule et estimer les dégâts éventuels sur les dépôts de matériel réalisés préalablement à 7800 m en prévision du summit push. Ce point semblait préoccuper les guides. À travers le grésillement des radios, les sherpas signalaient en effet avoir vu passer tentes et bouteilles d’oxygène (!) dans le flot de l’avalanche — d’où la détonation due à l’explosion de l’une d’entre elles percutant la roche. Et d’ailleurs, l’avalanche n’était-elle pas due à l’explosion accidentelle d’une de ces bouteilles ? Mais le temps était parfait et la montagne en excellente condition. Le froid de la nuit avait serré la neige, et le vent si éprouvant en altitude avait cessé. Nous sommes donc montés au camp 2, reprenant le fil de notre ascension, l’esprit toujours tendu vers le sommet.»
Lire l’article de François Damilano dans LIBE : http://www.liberation.fr/une-saison-a-la-montagne/2016/07/28/et-l-avalanche-a-balaye-tous-les-reves_1469016