tout sur les plus hautes montagnes du monde Himalaya Everest

Les plus hautes montagnes du monde

En réalité il y a plus de 14 sommets d’une altitude supérieure à 8000 m, si l’on considère les antécimes et les sommets de plus de 8000m se trouvant dans le même massif.

Par exemple :

Le Lhotse possède trois sommets :

– le Principal (8501 mètres)

– Est (8414 mètres)

Lhotse Shar (8386 mètres)

Les 5 sommets du Kangchenjunga :

– Kangchenjunga Main 8,586

– Kangchenjunga West (Yalung Kang) 8,505

– Kangchenjunga Central (Middle) 8,482

– Kangchenjunga South 8,494

– Kangbachen 7,903

Il n’a été retenu que les sommets principaux pour une question de simplicité.

Situation géographique :

Ils sont répartis dans trois pays : le Pakistan, le Népal et la Chine (Tibet) et sont répartis dans deux chaînes de montagne : Himalaya (10 sommets) et le Karakorum pour les 4 autres.

Les 8000 sont regroupés géographiquement : Le K2, Broad Peak et les deux Gasherbrum autour du glacier du Baltoro sur quelques dizaines de Kilomètres de distances.

L’Everest, Le Makalu, Lhotse, Cho Oyu sont voisins. L’Annapurna, Dhaulagiri, Manaslu sont aussi proche.

Le Kangchenjunga et le Nanga Parbat sont les plus isolés géographiquement.

Les plus parcourus sont le mont Everest, le Cho Oyu (des milliers de summiteers) le Shishapangma, les deux Gasherbrum, le Broad Peak.

Les autres 8000 sont relativement désertés et pour certains d’entre eux il peut se passer une année, voire plusieurs sans qu’aucune expédition ne tente son ascension.

Pourtant, certains phénomènes de mode, de suivisme, ou évènements particuliers peuvent provoquer ponctuellement un pic d’affluence sur un 8000 habituellement déserté.

La course aux 8000 a été bouclée par plusieurs personnes aujourd’hui. Cette liste devrait encore s’enrichir dans les années qui viennent car plusieurs grimpeurs sont aujourd’hui à 8- 12 sommets, je pense en particulier à la lutte qui se déroule actuellement pour le titre de la première femme.

Il ne faut pas oublier les nombreux sommets entre 7000m et 8000 m mais que très rarement gravis : Annapurna II 7 937 mètres, Le Masherbrum 7 821 m, Chogolisa 7665 m… Montagnes qui malheureusement engagent des coût d’expédition (royalties et logistique) équivalent d’un 8000 et donc ne font pas recette.

Everest 8850 Nepal/China (Tibet) 1953 Sir E. Hillary, T. Norgay

Le Mont Everest est la plus haute montagne du monde (« le toit du monde ») et culmine à 8850 m pour les dernières mesures. La mesure chinoise reste à 8844.43 m. Les sommets voisins de l’Everest sont le Lhotse 8516 m, le Makalu 8463 m et le Cho Oyu 8201 m.

On peut gravir le Mont Everest soit par nord-est (col nord versant Tibétain) ou par le sud-ouest (col sud Népal, voie historique de la première ascension) et les candidats au sommet se répartissent essentiellement sur ces deux voies.

Les autres voies sont rarement parcourues à tel point que le versant Est est quasiment vierge. Les autres grandes voies sont l’arête Ouest et les couloirs Horbein et Norton qui peuvent être descendu à ski ou surf.

L’enneigement à l’Everest est différent suivant le versant, l’arête nord-est est très exposée au vent qui, certaines années, peut-être « sèche » et presque dépourvue de neige.

Les principales difficultés de l’ascension versant Tibétain sont les risques éventuels de chute de séracs sous le col Nord (l’endroit ressemble aux pentes du mont Blanc du Tacul à Chamonix) et le long parcours d’arête entre 8400 m et 8850 n’offrant pas d’échappatoires en cas de problèmes expliquant une partie des accidents. Les trois réseaux rocheux sur l’arête ne posent plus de difficultés avec la présence d’échelle métallique et de cordes fixes.

L’ascension versant sud se fait en trois temps : La traversée de l’ice fall, puis il faut gravir la combe ouest sous la face Ouest du Lhotse qui peut-être avalancheuse. La dernière difficulté est le fameux ressaut Hillary qui équipé de cordes fixes ne pose aucun problème. Le problème majeur de l’ascension de l’Everest reste l’altitude surtout par le nord pour un problème de durée en altitude.

Récit d’ascension de l’Everest

K2 8611 Pakistan/China 1954 A. Compagnoni, L. Lacedelli

Photo : Gilles bouchet

Avec ses 8611m le K2 est la seconde montagne la plus élevée au monde après l’Everest.

Le K2 se trouve au Nord du Pakistan sur la frontière sino-pakistanaise, non loin de la zone de conflit territorial avec l’Inde, de nombreux fleuves indiens et pakistanais prenant sources dans cette zone, on peut dire en partie que c’est la bataille pour l’eau.

Cette zone étant très militarisée et contrôlée, le tourisme est sans risques.

En 1856 : T.G Montgomerie qui donne un nom au plus haut sommet du Karakorum, K1, K2

En 1954 les italiens Achille Compagnoni et Lino Lacedelli sont les premiers à gravir le K2 par la voie historique de « l’éperon des Abruzzes« , nommé ainsi suite à une tentative en 1909 (sic) jusqu’a 6000m du Duc des Abruzzes.

L’éperon des Abruzzes est une ligne logique permettant d’atteindre l’épaule du K 2 par un parcours principalement rocheux qui permet de se mettre à l’abri d’un bon nombre d’avalanche, pour moi cette voie est très sûre et logique, il n’y a pas de crevasses avant 7500m et les seules avalanches peuvent venir de la grande pente qui monte au camp 1, 5300m à 6100m. La principale difficulté est le « bottleneck » à 8150 m qui se trouve exposé aux chutes de séracs.

Les tentatives se déroulent versant sud, Pakistanais, la voie la plus utilisée est la voie des Abruzzes bien qu’aujourd’hui de plus en plus de personnes utilisent la « voie des Espagnols » plus proche du camp de base.

Le nombre d’expédition présentent chaque année au K2 est réduite et sans commune mesure avec la foule présente à l’Everest.

K2 expedition

Kangchenjunga 8586 Nepal/India 1955 G. Band, J. Brown

Le Kangchenjunga est incontestablement considéré comme l’un des plus difficiles sommets de plus de 8000 mètres. Un parallèle s’impose avec le Makalu, l’isolement obligeant à une longue marche d’approche. Le fait aussi que ne ce soit pas un 8000 tout juste mais qu’il possède bien un étage de plus et que les expéditions y soit peut nombreuses.

Lhotse 8516 Nepal/China (Tibet) 1956 F. Luchsinger, E. Reiss

Photo : gilles bouchet

Le Lhotse comprend plusieurs sommets :Le sommet principal 8615 central (Est) 8414 mètres et le Lhotse Shar 8383 m.

Seul le sommet principal est couramment gravi. La voie d’ascension classique partage le camp de base comme les deux tiers d’itinéraire de l’Everest (versant Népalais). Un couloir raide au dessus du dernier camp représente la principale difficulté de l’itinéraire.

Makalu 8463 Nepal/China (Tibet) 1955 J. Couzy, L. Terrary

photo gilles bouchet

Le Makalu est situé à seulement 20 km à vol d’oiseau de l’Everest mais son isolement rend son accès plus difficile.

L’ascension du Makalu se fait en « spirale », on en fait tout le tour avant de pouvoir approcher le sommet, d’abord le trekking par l’est, puis on passe sous la face sud pour rejoindre le camp de base situé au sud-ouest. L’ascension se déroule au départ en versant ouest puis à partir de 7450 m par le nord.

L’itinéraire d’approche a lieu au Népal par un trekking de dix jours franchissant plusieurs cols enneigés à plus de 4000 m , en moyenne 8 à 10 heures de marche jour, pour plus de 120 Km topo.

Trekking peut fréquenté, il permet de découvrir un Népal moins touristique.

Makalu expedition

Cho Oyu 8201 Nepal/China (Tibet) 1954 S. Joechler, H. Tichy, P. Dawa Lama

Le Cho Oyu est avec l’Everest l’un des 8000 les plus parcourus. L’absence de difficulté technique de sa voie normale permet au Cho oyu une première approche de la haute altitude. Il existe des voies en face Sud-est pour ceux qui souhaitent éviter la foule.

Dhaulagiri 8167 Nepal 1960 K. Diemberger, P. Diener, M. Dorji, E. Forrer, N. Dorji, A. Schelbert

Le Dhaulagiri est voisin de l’Annapurna et du Manaslu.

8000 de difficulté moyenne, les dangers objectifs sont des avalanches et la traversée finale. Le Dhaulagiri est une montagne élégante que l’on peut apercevoir lors de l’approche en avion de Katmandou. Ces dernières années il était relativement fréquenté (cinq à six expéditions présentes en même temps au camp de base) même si le nombre de summiteers reste contenu.

Manaslu 8163 Nepal 1956 Toshio Imanishi and Gyalzen Norbu Sherpa

Le Manaslu est reconnaissable à sa double cime.

Première ascension Japonaise, il nous rappelle l’importante activité Japonaise et Coréenne en Himalaya.

« Petit 8000 » par la taille, les très grosses chutes de neige restent la principale difficulté. Son ascension a été popularisée par le récit dramatique de Hans Kammerlander et ses compagnons. Il est relativement déserté et le nombre de ses summiteers faible.

Nanga Parbat 8126 Pakistan 1953; H. Buhl

photo : gilles bouchet

Le Nanga Parbat est l’un des sommets de 8000 mètres parmi les plus difficiles, 4000 mètres de face, l’un des plus grand dénivelé au monde, du camp de base 4100m au sommet 8126m.

Les difficultés sont l’ engagement total, il y a peu de grimpeurs au camp de base comme aucune chance d’ avoir du secours au dessus de 5000m. Parmi les dangers : des avalanches permanentes dans un grand couloir de 1000m à plus de 50 degré qui monte au camp 2, des avalanches à répétitions au camp 3, une extrême raideur tout au cours du parcours bien souvent sans cordes fixes, une vraie aventure.

Nanga parbat

Annapurna I 8091 Nepal 1950 M. Herzog, L. Lachenal

Pas besoin de présenter l’Annapurna I et sa première ascension relatée par M. Herzog.

L’Annapurna reste l’un des 8000 les plus convoité par les meilleurs Himalayistes « crazy mountain ! » expression qui revient souvent.

L’Annapurna face Nord (première ascension) est facile d’accès, accès partagé en partie avec le trekking du tour des Annapurna. L’ascension en face nord est très exposée aux avalanches et chutes de séracs. Il semble que depuis quelques temps les grimpeurs préfèrent pour des conditions de sécurité, s’orienter vers d’autres voies, soit sur la gauche de la voie française ou carrément en face sud plus technique.

Une réalisation notable de ses dernières années avait été la grande traversée par l’arête est par J.C Lafaille et Alberto Inurrategi.

Gasherbrum I 8068 Pakistan/China 1958 Andrew Kaufman, P. Schoening

Le K2, Broad Peak et les deux Gasherbrum sont proches et l’accès se fait par le trekking du Baltoro. Partageant le camp de base avec le Gasherbrum II, l’enchaînement du GI et GII est devenu habituel.

Broad Peak 8047 Pakistan/China 1957 H. Buhl, K. Diemberger, M. Schmuck, F. Wintersteller

photo : gilles bouchet

Le Broad Peak est un joli belvédère sur le K2.

Son ascension ne présente pas de difficulté technique mais pour reprendre l’expression d’un grimpeur  » il se passe toujours quelque chose… »

Ascension facile avec de bonnes conditions, mais attention quand même… Il existe aujourd’hui de nouvelles voies notamment réalisées par des Kazakh en face Sud -ouest.

Gasherbrum II 8035 Pakistan/China 1956 Larch, F. Moravec, H. Willenpart

Partageant son camp de base avec le GI, le GII est comme le Cho Oyu considéré comme un premier 8000 permettant de prendre contact avec la haute altitude.

Il est relativement fréquenté.

Shishapangma 8027 China (Tibet) 1964 H. Ching & 9 grimpeurs

Le Shishapangma possède deux sommets le sommet central et le sommet principal. La plus part des alpinistes s’arrêtent au sommet central et seulement une partie poussent jusqu’au sommet principal par une arête de neige effilée et instable.

La face sud ouest offre des voies d’ascension alpines techniques (+50°).

On peut se rendre directement en 4×4 au camp de base à 5000 m.

Les données utilisées dans cette page sont dans la mesure du possible vérifiées, maintenant des erreurs peuvent se glisser, n’hésitez pas a nous en faire part.

En savoir plus :

statistiques ascensions

liens externes :

http://blankonthemap.free.fr/

http://www.peakware.com/search.html

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